
L’affaire des pressions diplomatiques présumées sur des membres du Conseil présidentiel de transition (CPT) prend une nouvelle tournure. Après les révélations de Fritz Alphonse Jean, c’est désormais Edgard LeBlanc Fils qui affirme avoir reçu des messages menaçants de l’ambassadeur canadien André François Giroux.
Dans une correspondance adressée au ministre des Affaires étrangères, Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste, LeBlanc réclame la convocation officielle du diplomate, dénonçant une « ingérence grave » dans les affaires internes du pays, matérialisée selon lui par un message écrit.
D’après la lettre, l’ambassadeur Giroux lui aurait transmis via WhatsApp un message l’informant de son retour d’Ottawa, où il aurait rencontré l’équipe chargée des sanctions. Le diplomate y aurait exprimé sa volonté de ne pas activer ce mécanisme, en raison du rôle jugé stabilisateur de LeBlanc au sein du CPT.
Le message évoquait également l’abandon des démarches visant à remplacer le Premier ministre Alix Didier Fils Aimé. Selon les propos rapportés
Fritz Alphonse Jean avait lui aussi affirmé avoir reçu un message identique, ce que semble corroborer la lettre de LeBlanc. Leblanc rapporte avoir immédiatement répliqué au diplomate pour lui signifier qu’aucun ordre ne saurait lui être adressé concernant les décisions internes d’Haïti.
LeBlanc précise ensuite qu’il n’a pas obtenu la majorité requise au sein du CPT pour déclarer l’ambassadeur Giroux persona non grata. Il demande donc au ministère de prendre en charge la procédure de convocation.
Il instruit également le ministre d’exprimer sa « réprobation » face à cette démarche diplomatique, qu’il juge inacceptable, et exige un compte rendu clair de la rencontre avant toute communication publique.
La Rédaction

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