
Lors d’une présentation officielle tenue le 11 décembre 2025, la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSCCA) a rendu public un rapport analysant l’évolution des finances publiques depuis 2009. Le conseiller Saint-Juste Momprévil y indique que la croissance économique du pays est restée quasiment nulle, avec une moyenne de 0,07 %.
Le document évoque une pression fiscale structurellement insuffisante, plafonnée autour de 5 % du PIB. Cette tendance se situe très loin de la moyenne enregistrée dans la région, souvent quatre fois plus élevée.
Les résultats montrent également que l’essentiel du budget national est consacré au fonctionnement des institutions. À peine un quart des ressources publiques parvient à financer des investissements.
Le rapport attire l’attention sur un service de la dette dépassant les recettes courantes. Cette charge illustre un déséquilibre persistant et un manque d’espace budgétaire pour des initiatives prioritaires.
Pour répondre à ces limites, la CSCCA propose d’instaurer un référentiel de performances dans l’élaboration du budget-programmes. Elle recommande aussi la mise à disposition d’outils de suivi, comme un tableau de bord actualisé, pour assurer le respect des échéances budgétaires.
Le président Rogavil Boisguéné explique que ce rapport enrichit la mission de contrôle et d’accompagnement institutionnel de la Cour. Il estime que les avancées observées depuis la stratégie de réforme de 2014 ne suffisent pas encore à transformer la gestion publique.
La CSCCA insiste enfin sur la nécessité d’un cadre économique recentré sur la production locale et la réduction de la dépendance aux importations. Elle encourage l’élargissement des sources domestiques de financement et un renforcement général de la discipline budgétaire.
La Rédaction

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