Une bouffée d’air pour le pays. À défaut de Port-au-Prince, l’aéroport du Cap-Haïtien est autorisé à recevoir des vols en provenance des États-Unis. L’Administration de l’aviation fédérale américaine (FAA) a annoncé le 20 novembre 2024 une levée partielle de l’interdiction pour les compagnies aériennes américaines d’opérer en Haïti. Cette mesure permet désormais aux vols commerciaux en provenance des États-Unis d’atterrir à l’aéroport international du Cap-Haïtien, le deuxième aéroport du pays.
Contexte d’une interdiction généralisée
Cette décision intervient après une interdiction totale décrétée une semaine plus tôt, qui interdisait le survol et les atterrissages sur l’ensemble du territoire haïtien. Ce blocage faisait suite à une flambée de violence à Port-au-Prince, où des groupes armés avaient tiré sur des avions de ligne commerciaux, mettant en péril la sécurité des vols. Ces incidents avaient contraint les autorités américaines à adopter des mesures drastiques pour protéger les passagers et les équipages.
Le Cap-Haïtien : une alternative stratégique
Avec la levée partielle de l’interdiction, le Cap-Haïtien devient une porte d’entrée privilégiée pour Haïti. Situé loin des zones de tension de la capitale, cet aéroport offre une solution temporaire pour maintenir les connexions internationales indispensables. Ce répit est salué par les voyageurs et les acteurs économiques, dans un contexte où la crise sécuritaire pèse lourdement sur les activités commerciales et la mobilité des citoyens.
En revanche, la capitale Port-au-Prince reste paralysée par l’instabilité. Les gangs armés y contrôlent de vastes territoires, forçant les autorités internationales et nationales à redoubler d’efforts pour sécuriser les infrastructures stratégiques, notamment l’aéroport international Toussaint Louverture.
Une reprise sous haute vigilance
La FAA a souligné que cette reprise partielle des vols vers le Cap-Haïtien serait scrupuleusement surveillée et pourrait être ajustée en fonction de l’évolution des conditions sécuritaires en Haïti. Les compagnies aériennes opérant dans cette zone devront respecter des protocoles de sécurité renforcés pour garantir la sûreté des passagers et des équipages.
Bien que cette décision constitue une avancée importante pour le secteur aérien haïtien, elle reflète également la fragilité du pays face à une crise sécuritaire persistante. Si l’ouverture du Cap-Haïtien vers les États-Unis soulage les voyageurs et l’économie, elle met également en lumière l’urgence de solutions durables pour restaurer la sécurité et la stabilité à l’échelle nationale.