Quand l’insécurité est le cadet des soucis des membres du CPT

En Haïti, l’insécurité demeure une plaie béante qui gangrène la société, paralysant le pays et plongeant la population dans une angoisse quotidienne. La violence des gangs s’est institutionnalisée, dictant sa loi de Port-au-Prince à l’Artibonite, pendant que l’État, représenté par le Conseil Présidentiel de Transition (CPT), semble détourner le regard. Les priorités de ce conseil ne reflètent en rien l’urgence sécuritaire, laissant une population désespérée et livrée à elle-même.

Les actes de violence se multiplient, mais les dirigeants choisissent de minimiser cette réalité criante. Des fonds supposés destinés à renforcer la lutte contre l’insécurité sont systématiquement détournés pour des intérêts personnels. Dans un contexte où les écoles ferment, où les hôpitaux s’effondrent et où les citoyens fuient leurs foyers, le CPT persiste à ignorer les besoins vitaux de la nation.

L’éducation paralysée par l’insécurité

À quoi bon augmenter le budget du ministère de l’Éducation nationale lorsque les conditions sécuritaires ne permettent pas aux écoles de fonctionner ? À Port-au-Prince, des établissements scolaires ferment leurs portes sous la menace des gangs, compromettant ainsi l’avenir de toute une génération. L’éducation, censée être une priorité pour sortir le pays du marasme, est impuissante face à la recrudescence des violences.

Une crise sociale et économique sans réponse à cause de l’insécurité

Le chômage explose, et même ceux qui ont un emploi préfèrent rester chez eux par peur des balles. Pendant ce temps, le ministère des Affaires sociales et du Travail reste incapable d’apporter une réponse concrète. La pauvreté s’aggrave, l’exode se poursuit, et la population ne trouve aucun refuge.

Une sécurité publique inexistante

Le ministère de la justice, celui de la Défense et celui de l’Intérieur, censés être les piliers de la sécurité nationale, n’existent que de nom. Des millions de gourdes alloués à ces institutions ne parviennent pas à fournir les ressources nécessaires aux forces de l’ordre. Ces dernières, sous-équipées et dépassées, sont incapables de contenir l’avancée des gangs.

Un système de santé à bout de souffle

Le ministère de la Santé publique affiche des budgets faramineux, mais les services restent dramatiquement insuffisants. Port-au-Prince, par exemple, ne dispose que d’un seul hôpital public pour desservir une population en détresse. Les professionnels de santé fuient le pays, aggravant une situation déjà critique.

Une question de priorités

Face à cette réalité, on s’interroge : pourquoi le CPT préfère-t-il gonfler les budgets de cabinets ministériels et multiplier des postes inutiles alors que l’insécurité gangrène toutes les sphères de la société ? La lutte contre l’insécurité est-elle réellement leur priorité, ou le chaos actuel est-il exploité comme un prétexte pour consolider leur pouvoir et s’enrichir sans avoir de compte à rendre à personne ?

Haïti, un pays à l’abandon

Pendant que le CPT demeure passif, le pays sombre chaque jour davantage. Haïti meurt à petit feu, et son peuple, abandonné, continue de crier à l’aide. Mais ces cris de détresse tombent dans des oreilles sourdes, car la volonté politique nécessaire pour combattre ce fléau semble inexistante.

L’heure est grave. Si les dirigeants haïtiens n’accordent pas enfin à l’insécurité l’attention qu’elle mérite, la descente aux enfers du pays pourrait devenir irrémédiable.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *