Haïti fait face à une recrudescence alarmante de la violence basée sur le genre en 2024, selon le BINUH. L’organisme onusien fait état ce lundi 25 novembre 2024, de 5400 cas de violence basée sur le genre pour seulement l’année 2024.
En 2024, la situation en Haïti reste marquée par une hausse préoccupante des cas de violence basée sur le genre. Selon les chiffres publiés par le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) sur son compte X, le 25 novembre, pas moins de 5 400 incidents de ce type ont été recensés dans le pays au cours de l’année.
Des chiffres accablants
Parmi ces cas, 72 % concernent des violences sexuelles, un pourcentage alarmant qui souligne la gravité de la situation. Le BINUH précise également que 95 % des victimes sont des femmes et des filles, confirmant ainsi que ce groupe reste le plus vulnérable face à cette crise.
Des victimes prises dans l’engrenage des gangs
Le rapport met également en lumière le rôle des gangs criminels dans l’intensification de ces violences. Les femmes et les filles en Haïti sont particulièrement exposées à des abus graves, notamment des déplacements forcés, des agressions physiques et sexuelles, et la destruction de leurs biens. Ce constat reflète une tendance inquiétante où la violence devient un instrument de terreur dans un contexte sécuritaire fragile.
Un appel à l’action urgente
À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, célébrée le 25 novembre, l’ONU a lancé un appel à une action immédiate pour mettre fin à cette crise sécuritaire. L’organisation insiste sur la nécessité de protéger les femmes et les filles et d’adresser de manière systémique les causes profondes de cette violence.
Ce cri d’alarme souligne l’urgence d’une mobilisation nationale et internationale pour rétablir la sécurité, garantir la justice pour les victimes, et promouvoir un environnement où les droits des femmes et des filles soient respectés et protégés.