Le département d’État américain a lancé un ultimatum aux trois conseillers présidentiels impliqués dans le scandale de corruption lié à la Banque Nationale de Crédit (BNC), exigeant leur retrait immédiat du Conseil présidentiel de transition (CPT). Selon Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), intervenant le 28 novembre sur les ondes de Magik 9, cette injonction prévoit un délai de 24 heures, expirant ce vendredi 29 novembre 2024.
Lors d’une intervention sur Magik 9 le jeudi 28 novembre, Pierre Espérance a précisé que les États-Unis menacent de sanctions si les conseillers concernés refusent de se conformer. Ces mesures punitives pourraient également toucher les autres membres du CPT, accentuant ainsi la pression sur l’ensemble de l’équipe de transition.
Cette intervention américaine s’inscrit dans un contexte de lutte renforcée contre la corruption en Haïti, où les accusations portées contre ces conseillers risquent de nuire à la crédibilité et à l’efficacité du CPT, chargé d’accompagner le pays dans une période politiquement sensible.
L’affaire suscite de vives réactions au sein de la société civile, certains dénonçant une ingérence étrangère tandis que d’autres y voient une opportunité de renforcer les mécanismes de reddition des comptes et de rétablir la confiance dans les institutions.
La réponse des conseillers incriminés et du CPT est attendue avec impatience. Si ces derniers choisissent de défier l’ultimatum, cela pourrait engendrer de nouvelles tensions politiques et compliquer davantage le processus de transition en Haïti.