Scandale BNC : les 3 conseillers présidentiels convoqués par le juge d’instruction

Le scandale de la Banque Nationale de Crédit (BNC) secoue encore le paysage politique haïtien. Le juge d’instruction Benjamin Felismé a émis le lundi 2 décembre 2024, des mandats de comparution à l’encontre de trois conseillers présidentiels : Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin. Ils sont accusés de corruption passive, abus de fonction et pot-de-vin, dans une affaire impliquant une demande présumée de 100 millions de gourdes à l’ex-président du Conseil d’administration de la BNC, Raoul Pierre-Louis.

Les dates des convocations sont désormais connues : Lonick Léandre : 5 décembre 2024, Louis Gérald Gilles : 9 décembre 2024, Emmanuel Vertilaire : 10 décembre 2024, Smith Augustin : 11 décembre 2024.

Les concernés sont invités à se présenter au cabinet du juge au Palais de Justice de Port-au-Prince, accompagnés de leurs avocats, conformément à l’article 24-3 de la Constitution haïtienne. Le juge Felismé a précisé qu’en cas de refus de coopérer, des mandats d’amener seront émis, comme le prévoient les articles 30 et 77 du Code d’instruction criminelle.

Contexte de l’affaire

Le scandale remonte à des accusations portées par Raoul Pierre-Louis, qui affirme que les conseillers lui auraient demandé une somme exorbitante pour conserver son poste à la tête de la BNC. Ces allégations ont été vigoureusement niées par les accusés, qui invoquent leur droit à la présomption d’innocence.

Sous pression internationale, Leslie Voltaire, président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), avait donné jusqu’au 30 novembre 2024 aux trois conseillers pour quitter leurs fonctions. Cependant, ils ont refusé de démissionner, rejetant toute culpabilité et dénonçant un procès d’intention.

Un tournant dans l’affaire

Ces mandats marquent une étape cruciale dans cette affaire à haute tension. Si les auditions prévues se déroulent comme prévu, elles pourraient avoir des répercussions majeures, non seulement sur la réputation des personnalités impliquées, mais aussi sur le système judiciaire et la stabilité politique du pays.

La question reste en suspens : les conseillers-présidents répondront-ils à la convocation ou défieront-ils l’autorité judiciaire ?

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