Les violences orchestrées par les gangs à Port-au-Prince, capitale d’Haïti, atteignent un nouveau sommet tragique. Selon un rapport publié par Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, au moins 184 personnes ont été tuées au cours du dernier week-end. Ce massacre a été commandité par le chef de gang Mikanò dans la commune de Cité Soleil. Ces chiffres témoignent de la gravité de la situation sécuritaire en Haïti, un pays en proie à une crise humanitaire sans précédent.
Depuis le début de l’année 2024, les Nations Unies rapportent un total de 5 000 meurtres enregistrés à travers le pays. Ce bilan, qualifié d’« alarmant », met en lumière l’ampleur des violences qui ravagent Haïti, où les gangs continuent de défier les autorités et de terroriser la population.
Pour seulement le weekend écoulé, près de 190 paisibles citoyens ont été péri. Ils ont été exécutés par un groupe armé opérant à Cité Soleil sous ordre de Mikanò pour une question de sorcellerie.
Volker Türk a appelé la communauté internationale à intensifier son soutien en faveur des efforts visant à rétablir la sécurité et à protéger les civils pris au piège des conflits armés. « La situation à Port-au-Prince reflète une absence totale de sécurité et d’État de droit, mettant en péril des milliers de vies innocentes », a déclaré le Haut-Commissaire.
Une crise qui s’aggrave
Les gangs haïtiens, contrôlant une grande partie du territoire, se livrent à des batailles pour le contrôle des quartiers et des ressources, entraînant des pertes humaines massives et des déplacements de populations. Ces violences exacerbent une crise économique et sociale déjà critique, marquée par la pauvreté extrême, le manque d’accès aux services de base, et une instabilité politique persistante.
Appels à l’action
Les organisations locales et internationales continuent de plaider pour une intervention d’urgence afin de stabiliser la situation. Cependant, les efforts pour contenir la violence sont confrontés à des défis majeurs, notamment le manque de ressources et une coordination limitée entre les différentes parties prenantes.
Alors que la communauté internationale discute des moyens d’aider Haïti à sortir de cette crise, les appels à la solidarité se multiplient. Les Nations Unies insistent sur l’urgence d’agir avant que la situation ne se détériore davantage.