Le 13 décembre 2024, un bateau dénommé « Nono » a été détourné par un groupe de bandits armés lors de sa traversée entre l’île de la Gonâve et Arcahaie. À bord, 52 passagers et 6 membres d’équipage ont été pris en otage, un acte qui témoigne de l’intensification de l’insécurité en Haïti, y compris dans les zones maritimes.
Un bateau baptisé « Nono », transportant 52 passagers et 6 marins, a été détourné par des bandits armés. Ce nouvel incident illustre la montée inquiétante de l’insécurité maritime dans le pays.
Selon le directeur du Service maritime et de navigation d’Haïti (Semanah), Sony Augustave, les assaillants ont redirigé l’embarcation vers Mariani, une zone réputée être sous le contrôle de « Bout ba », un chef de gang notoire. Cette région, considérée comme un bastion criminel, servirait de quartier général pour les ravisseurs.
Des sources locales confirment que les otages y seraient retenus. Cet acte, stratégique dans son exécution, reflète l’influence croissante des gangs sur des parties importantes du territoire haïtien, y compris les corridors maritimes.
Des conséquences humaines et économiques alarmantes
Pour les familles des victimes, l’attente est insupportable. L’incertitude entourant le sort des passagers et de l’équipage alimente une angoisse généralisée, tandis que les appels à l’intervention des autorités se multiplient.
Au-delà de l’aspect humain, cet enlèvement souligne un problème de fond : l’absence de sécurité dans les zones maritimes. Les voies navigables, essentielles pour le commerce et la mobilité des populations, sont désormais perçues comme des espaces à haut risque.
Cet incident s’ajoute à une série d’attaques et d’actes criminels, mettant en lumière le besoin urgent d’une stratégie globale pour contrer l’emprise des gangs en Haïti.
Ce drame maritime ne fait que renforcer le sentiment d’urgence : Haïti doit trouver des solutions durables pour sortir de cette spirale d’insécurité et de violence.