Le lundi 30 décembre 2024, le camp de déplacés internes de l’Office de Protection du Citoyen (OPC), situé à Bourdon, a été le théâtre d’une vaste opération de soutien médical. Portée par le parti politique Engagement pour le Développement et l’Égalité (EDE), cette initiative visait à répondre à l’urgence sanitaire d’une population déplacée, victime des violences incessantes dans plusieurs quartiers de Port-au-Prince.
Il s’agit en effet d’une mobilisation massive pour une réponse sanitaire urgente. Pas moins de 200 professionnels de santé – médecins, infirmiers et pharmaciens – ont été déployés pour offrir des consultations, des soins, et des médicaments aux résidents du camp. Les pathologies les plus fréquemment prises en charge comprenaient l’hypertension, les infections cutanées, et diverses maladies infectieuses. Cette intervention a permis à des centaines de déplacés, issus principalement de zones telles que Nazon, Solino et Fort National, de bénéficier d’une prise en charge adaptée.
« Les conditions de vie dans ce camp favorisent la prolifération de maladies, et les besoins médicaux sont immenses », a déclaré Gems Dossou, responsable du site. Il a également souligné la nécessité d’une implication plus forte des autorités pour garantir des solutions durables.
Une aide au-delà des soins médicaux
Le camp de l’OPC, devenu un refuge pour des centaines de familles ayant tout perdu, a temporairement pris des allures de clinique sous la bannière verte du parti EDE. Des enfants, des jeunes, et des personnes âgées se sont présentés tout au long de la journée pour recevoir des soins.
Selon John Sherlin Mesadieu, responsable de communication d’EDE, l’objectif était de toucher 2 500 personnes. « Cette journée n’est qu’une étape. Nous prévoyons d’organiser d’autres cliniques mobiles pour soutenir les populations vulnérables dans différentes régions du pays », a-t-il expliqué. Cette initiative humanitaire visait à offrir des soins médicaux essentiels à une population vulnérable, contrainte de fuir les violences qui ravagent plusieurs quartiers de la capitale.
Cette intervention ne se limite pas à un simple geste humanitaire. Elle met en lumière l’ampleur de la crise qui frappe les quartiers de Port-au-Prince, où les affrontements entre gangs armés et forces de l’ordre ont contraint des milliers de personnes à fuir leurs foyers.
Cette initiative du parti EDE, au-delà de son caractère humanitaire, met en lumière une crise humanitaire préoccupante et appelle à une mobilisation plus large pour répondre aux défis posés par la violence et le déplacement interne en Haïti.