L’opération menée par la Police Nationale d’Haïti (PNH) à Kenscoff du 13 au 15 mai 2025 a permis la libération de trois enfants kidnappés et la récupération de plusieurs matériels volés par des gangs armés. Si cette réussite apporte un soulagement aux victimes et à la communauté, elle ne masque pas la profonde crise sécuritaire qui continue de frapper le pays.
Depuis plusieurs années, la recrudescence des kidnappings et des violences perpétrées par des groupes criminels met en péril la stabilité des zones rurales et urbaines. Cette dernière intervention policière témoigne d’une détermination certaine des forces de l’ordre, mais elle soulève aussi des interrogations sur la pérennité des solutions mises en place pour éradiquer la menace gangstériste.
Le nettoyage de certaines zones et la sécurisation du commissariat de Furcy constituent certes une avancée, mais ces mesures demeurent insuffisantes pour enrayer le phénomène. À chaque victoire ponctuelle des forces de l’ordre, les criminels adaptent leurs stratégies et trouvent de nouveaux refuges, rendant le combat encore plus complexe.
Face à cette réalité, de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer une approche plus globale, combinant réformes judiciaires, renforcement des moyens de surveillance et lutte contre les causes socio-économiques du banditisme. Sans une telle approche, les opérations de police risquent de n’être que des interventions temporaires sans impact durable sur la sécurité nationale.
Les autorités assurent qu’elles poursuivront leurs efforts, tandis qu’un reportage sera bientôt diffusé pour informer la population des derniers développements. Toutefois, une question demeure : Haïti pourra-t-elle enfin sortir de cette spirale d’insécurité avec tous ces territoires contrôlés par les gangs ?
La Rédaction