Le Secrétaire général de l’ONU exhorte à une action urgente en Haïti

L’ONU a présenté ce jeudi 28 août une Haïti plongée dans une crise humanitaire et sécuritaire, où la violence des gangs paralyse la capitale et les régions environnantes. Une situation qui n’est nouvelle pour personne, notamment pour les Haïtiens qui vivent au quotidien cette dure réalité.

1,3 million de déplacés et six millions de personnes nécessitant une aide humanitaire témoignent de l’ampleur de la catastrophe. Les hôpitaux et les écoles sont régulièrement attaqués, tandis que les humanitaires sont menacés. Des informations inquiétantes qui reviennent en boucle dans les nouvelles, sans aucune amélioration.

Selon António Guterres, lors d’une séance sur Haïti ce jeudi, moins de 10 % du financement nécessaire pour 2025 a été reçu, mettant en danger 1,7 million de personnes. Il explique que ce déficit n’est pas seulement financier : il menace directement la vie de milliers d’Haïtiens.

Le Secrétaire général insiste sur l’application du protocole de transfert de 2024 pour protéger les enfants détenus pour association avec des groupes armés, ainsi que sur la nécessité de garantir leur accès à des services spécialisés.

Selon le secrétaire général, malgré la fragilité politique, des signes d’espoir apparaissent grâce à la coopération entre les autorités haïtiennes et la Mission multinationale de soutien (MSS). Il soutien que ces avancées doivent toutefois être consolidées par un soutien international renforcé. Des progrès qui semblent visibles seulement pour le Secrétaire général de l’ONU, mais non pour le peuple haïtien.

Il appelle enfin à des sanctions ciblées contre les chefs et financiers des gangs, ainsi qu’à un renforcement des mesures de sécurité. Mais ces sanctions, sans réel impact, ne peuvent enrayer les activités criminelles des gangs qui ne voyagent pas hors du pays et ne détiennent pas de fonds à l’étranger à leur propre nom.

La Rédaction