
La Direction Générale des Migrations (DGM) de la République dominicaine a rapporté que 115 461 Haïtiens en situation irrégulière ont quitté le pays volontairement depuis le début de l’année 2025.
Ce mouvement de départs intervient dans un contexte où, en avril dernier, le président dominicain Luis Abinader a invité les migrants en situation irrégulière à regagner leur pays de leur plein gré, sous peine de subir des mesures plus coercitives. Cette injonction présidentielle a visiblement renforcé le nombre de départs qualifiés de volontaires.
La DGM assure que ces retours s’effectuent « dans le respect des droits humains » et insiste sur les facilités logistiques mises en œuvre pour accompagner ces déplacements.
Cependant, des organisations internationales telles que l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et Amnesty International soulignent que certains groupes particulièrement vulnérables sont renvoyés vers des conditions précaires portant atteinte à leur sécurité et à leur dignité.
Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux témoignent de la discrimination et de la brutalité subies par les Haïtiens aux mains des agents de l’immigration dominicaine. Au-delà des discours officiels, des critiques s’élèvent contre cette politique.
Des défenseurs des droits humains dénoncent des pratiques discriminatoires, notamment le ciblage racial, l’accès restreint aux services de base et l’absence de garanties de maintien du droit à la nationalité pour des personnes d’origine haïtienne.
Ces mises en garde alimentent les interrogations sur la nature véritable de ces départs volontaires, perçus par certains comme le résultat d’une pression institutionnelle plutôt que d’une décision libre des individus concernés. Ce chiffre illustre une dynamique de retour présentée comme non forcée, mais encouragée par le traitement inhumain découlant des nouvelles politiques migratoires mises en place par le gouvernement dominicain.
La Rédaction