
Dans l’émission « Sesa Nou Vle », diffusée récemment, l’animateur Roody Thomas Sanon a apporté des éclairages sur les conditions ayant conduit au départ du Dr Duckenson Lorthé Bléma, ancien ministre de la Santé publique et de la Population (MSPP). Deux principaux éléments auraient, selon lui, précipité la fin du mandat du médecin et homme politique.
Le premier élément concerne la gestion des finances publiques. Dr Bléma aurait mis fin à un contrat de location de véhicules jugé disproportionné, dont le coût était estimé à 1 000 dollars américains par jour. Cette décision, qui visait à réduire certaines dépenses considérées comme injustifiées, aurait suscité de vives résistances à l’intérieur du ministère et au-delà.
Le second élément évoqué touche à l’exercice même de ses fonctions. Selon les informations rapportées, des pressions auraient été exercées afin qu’il installe son bureau dans un hôtel de Pétion-Ville. Le Dr Bléma aurait refusé cette option, estimant qu’elle ne correspondait pas à une gestion transparente. Il aurait préféré continuer à travailler chaque matin au siège officiel du MSPP, situé à Port-au-Prince, afin de remplir ses responsabilités.
Ces révélations, bien que relayées dans le cadre d’une émission médiatique, mettent en lumière les tensions récurrentes entre volonté de réforme et pratiques établies dans l’administration publique haïtienne. Le cas du Dr Lorthé Bléma alimente ainsi le débat plus large sur la difficulté d’instaurer une culture de transparence et d’intégrité au sein des institutions de l’État.