
L’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) demeure aujourd’hui la seule institution publique en Haïti entièrement consacrée à sa mission : enquêter sur les affaires de corruption. Depuis sa création en 2004, l’ULCC s’attache à promouvoir la transparence et à renforcer la confiance du public envers les structures étatiques.
Sous la direction de son actuel responsable, Jacques Hans Ludwig Joseph, l’ULCC a adopté une méthode plus rigoureuse et structurée pour identifier les détournements de fonds et les pratiques frauduleuses au sein de l’administration publique, en dépit des démarches de ses détracteurs. Joseph est salué pour son impartialité dans l’application de la loi et sa détermination à poursuivre les auteurs d’actes préjudiciables à l’État haïtien.
Désigné en raison de son expertise en droit et en gouvernance, Joseph a réaffirmé à plusieurs reprises que la lutte contre la corruption constitue un pilier du bon fonctionnement de l’État et de sa stabilité économique et politique. Il considère chaque dossier traité comme une avancée vers la restauration de la confiance citoyenne et un message clair adressé aux corrompus.
Depuis sa prise de fonction en 2020, le directeur Joseph, titulaire d’une maîtrise I en droit international des droits de l’homme, a permis à l’ULCC d’intensifier les investigations sur des dossiers sensibles impliquant des agents publics et des institutions étatiques. Plus de 60 rapports ont été transmis à la justice haïtienne sous la direction du natif de Ouanaminthe, qui demeure pourtant silencieuse sur ces affaires.
L’objectif est de garantir que nul ne soit au-dessus de la loi, quelle que soit sa position. Le rapport concernant les trois conseillers présidentiels — Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire et Louis Gérald Gilles — accusés d’avoir tenté de détourner des fonds de la Banque Nationale de Crédit (BNC), illustre cette posture affirmée de l’ULCC sous la direction de Hans.
Avec Joseph, la mission de l’institution prime sur toute autre considération, y compris les liens personnels. Ainsi, à la suite d’une pétition, il a autorisé l’ouverture d’une enquête sur la gestion de son cousin, l’ancien ministre de la Planification, Aviol Fleurant. Le rapport a révélé des cas d’enrichissement illicite et de fausse déclaration de patrimoine, avec une augmentation inexpliquée de plus de 75 millions de gourdes, soit une hausse de 253 % par rapport à ses revenus légitimes.
L’ULCC s’appuie sur une équipe pluridisciplinaire composée d’avocats, d’analystes financiers et d’enquêteurs spécialisés, capable de mener des investigations complexes et de reconstituer les circuits de détournement de fonds publics. Des lignes téléphoniques ont été mises à la disposition du public pour signaler des cas de corruption et transmettre des informations aux enquêteurs.
Le travail de l’auteur du livre « La garantie du droit au logement en Haïti face à la permanence des risques naturels » a permis la mise en place de la Brigade de Vérification et de Surveillance des Patrimoines (BVSP), chargée de la vérification physique des biens des personnes assujetties à la déclaration de patrimoine. Il a également présenté un avant-projet de loi sur le libre accès à l’information dans l’administration publique pour renforcer la transparence, ainsi que d’autres projets concernant la protection des lanceurs d’alerte, des dénonciateurs, des témoins, entre autres.
Allant des anciens directeurs généraux, d’anciens ministres, d’anciens maires, aux agents de sécurité, personne dans la fonction publique n’est à l’abri s’il entreprend des actes de corruption. Avec l’actuel directeur, c’est le renforcement de la lutte contre l’opacité qui a longtemps caractérisé la gestion publique en Haïti.
Dans ces conditions, l’ULCC a levé la toile sur le détournement d’environ 10 millions de gourdes par une ministre en fonction, en complicité avec son comptable et son agent de sécurité, qui est aussi son frère. La ministre Niola Lynn Sarah Devalien Octavius a détourné ces fonds, selon l’ULCC, qui avaient été décaissés pour la célébration de la bataille de Vertières en 2024.
Dans plusieurs affaires récentes, l’ULCC a réussi à identifier et à dénoncer des malversations financières, envoyant ainsi un message clair aux responsables publics : la corruption ne restera pas impunie. Rien ne fait fléchir l’institution dirigée par Hans Ludwig Joseph, qui, malgré les défis persistants, notamment des pressions politiques et des menaces, continue de mener ses missions avec courage et détermination.
Le directeur reste convaincu que la persévérance et la rigueur permettront de renforcer la culture de responsabilité en Haïti. Plus d’un estime que le rôle de l’ULCC est crucial pour soutenir les réformes institutionnelles et pour créer un environnement propice à l’investissement et au développement économique.
L’efficacité de l’institution est perçue comme un baromètre de l’état de la gouvernance du pays et de la lutte contre la corruption. L’ULCC, sous la direction de son actuel directeur, représente un pilier fondamental dans la lutte contre la corruption en Haïti. Son action constante et méthodique est un symbole d’espoir pour les citoyens et un exemple à suivre pour d’autres institutions publiques.
Pour l’instant, le pays attend le rapport sur le Fonds National de l’Éducation (FNE), qui avait suscité de nombreux débats, notamment concernant des millions de gourdes versés à des médias sans publicité valide. Un autre test urgent attend le directeur Hans Ludwig Joseph, qui avait promis que le rapport serait disponible sous peu.
La Rédaction
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