
Le 15 mars 2025, Médecins Sans Frontières (MSF) a pris la décision difficile de suspendre ses activités au sein du centre d’urgence de Cité Soleil, situé à Ti Jo, en raison de la montée de la violence dans la zone. Cette décision a été motivée par l’insécurité croissante, mettant en péril aussi bien la sécurité des patients que celle du personnel médical.
Lors du retrait de l’organisation, quatre véhicules de MSF ont été pris pour cible par des tirs, illustrant la gravité de la situation. Plusieurs impacts de balles ont été recensés, et un chauffeur a été blessé, heureusement sans gravité. Ces attaques témoignent du climat d’extrême insécurité qui règne dans la région et des risques encourus par les professionnels de santé engagés auprès des populations les plus vulnérables.
Face à ces actes de violence, Benoît Vasseur, chef de mission de MSF en Haïti, a dénoncé une situation inacceptable, dans laquelle même ceux qui risquent leur vie pour soigner sont pris pour cible :
« Il n’est pas acceptable que ceux qui mettent leur vie en péril pour offrir des soins à la population soient attaqués. Ces actes nous rappellent que la violence qui sévit dans le pays ne laisse personne indemne, et qu’elle rend l’accès aux soins de plus en plus difficile pour tous », a-t-il dénoncé.
La suspension des activités de MSF à Cité Soleil constitue un coup dur pour la population du plus grand bidonville du pays, qui dépend largement des soins d’urgence prodigués par l’organisation. Avec cette fermeture, des centaines de patients risquent de se retrouver sans prise en charge médicale, alors même que l’accès aux soins est déjà gravement limité par l’insécurité galopante.
Cet incident souligne une fois de plus l’urgence d’une réponse efficace aux violences qui paralysent le pays, affectant aussi bien les structures de santé que la vie quotidienne des citoyens.
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