La commune de Cité-Soleil est confrontée à une flambée inquiétante de choléra, avec plus de 209 cas recensés entre le 1er et le 20 mars, selon Médecins Sans Frontières (MSF). Cette épidémie met en lumière la vulnérabilité extrême des habitants, déjà frappés par une crise humanitaire et sécuritaire persistante.
Léa Ledru, coordonnatrice du projet MSF à Cité-Soleil, attribue cette recrudescence à l’absence d’eau potable et à l’insalubrité grandissante. « L’absence d’eau potable est le principal facteur de propagation. De plus, l’accumulation des déchets après les fortes pluies aggrave la situation », a-t-elle expliqué.
Face à cette crise, MSF a renforcé ses actions en mettant en place des points de chloration pour purifier l’eau et en lançant une vaste campagne de sensibilisation auprès des résidents afin de limiter la contamination.
Une épidémie qui dépasse les frontières de Cité-Soleil
Le choléra ne se limite pas à cette commune. D’autres zones du pays, notamment Delmas et Croix-des-Bouquets, enregistrent également une hausse significative des cas. Cette propagation rapide inquiète les experts de la santé, d’autant plus que la situation sécuritaire complique l’intervention des équipes médicales et l’acheminement de l’aide humanitaire.
Dans un contexte où les établissements de santé sont déjà sous pression, cette résurgence de l’épidémie met en péril la capacité du pays à répondre efficacement à l’urgence. Les violences et l’instabilité entravent l’accès aux soins et freinent les efforts de prévention.
Cette situation alarmante appelle à une réponse immédiate et concertée des autorités haïtiennes et des acteurs humanitaires. L’amélioration des infrastructures sanitaires et un meilleur accès à l’eau potable sont désormais des priorités absolues pour éviter une catastrophe sanitaire de plus grande ampleur parallèlement à la crise sécuritaire qui ravage le pays.
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