
La Police nationale d’Haïti (PNH) a communiqué son bilan mensuel lors d’une conférence de presse mardi 29 avril 2025. D’après les chiffres présentés, 40 individus ont été interpellés dans le cadre d’opérations menées à travers différentes zones du pays. Parmi les faits reprochés figurent la détention d’armes à feu non autorisée et la participation présumée à des réseaux criminels.
Les autorités annoncent également la saisie de 26 armes à feu. Ces chiffres interviennent alors que le pays traverse une phase d’insécurité aiguë, marquée par l’expansion continue des groupes armés.
Depuis l’entrée en fonction de Rameau Normil à la tête de la police nationale, plusieurs communes sont passées sous le contrôle de bandes criminelles. Kenscoff, zone agricole des hauteurs de Port-au-Prince, fait désormais partie des localités touchées, avec des attaques fréquentes contre les convois de produits vivriers.
À Mirebalais et Saut-d’Eau, la situation est tout aussi critique. Des habitants signalent la présence permanente de groupes armés, tandis que l’État semble incapable de rétablir l’ordre. Ces zones du département du Centre sont devenues des poches de non-droit, entravant la circulation des personnes et des marchandises.
L’usage de drones explosifs, testé récemment par le gouvernement, n’a pas permis de renverser la tendance. Ces outils technologiques, coûteux et encore peu adaptés au terrain urbain et montagneux, restent inefficaces face à la mobilité des groupes armés.
Dans ce contexte, le discours des autorités peine à convaincre. Malgré les annonces de renforcement des opérations, aucun plan concret de reconquête territoriale n’a été dévoilé. L’insécurité progresse, et la méfiance envers les forces de l’ordre augmente dans plusieurs quartiers.
L’absence de résultats tangibles dans les zones stratégiques inquiète. Les arrestations isolées, bien que notables, ne suffisent pas à inverser une dynamique désormais largement favorable aux gangs.
La Rédaction
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