
La Police Nationale d’Haïti (PNH) rapporte avoir mené une série d’opérations dans plusieurs communes du pays, visant à démanteler les réseaux criminels. À Kenscoff, Tabarre et Mirebalais, les forces de l’ordre affirment avoir abattu plusieurs dizaines de membres de gangs face à la montée de l’insécurité.
À Kenscoff, plus d’une vingtaine de bandits ont été tués au cours d’une intervention contre la coalition de gangs « Viv Ansanm », selon un communiqué de la Direction Générale de la PNH. L’opération a également fait des blessés dans les rangs criminels, selon les informations relayées.
« Parmi les individus neutralisés, plusieurs faisaient partie de l’équipe rapprochée de Krisla, le chef du gang basé à Tibwa », précise la Coordination de Presse et des Relations Publiques de l’institution.
Dans la commune de Tabarre, notamment à Clercine, des unités spécialisées telles que la Brigade d’Intervention Motorisée (CBIM) et l’UDMO/Ouest-2 ont conduit une autre offensive contre le gang « Chyen mechan », révèle l’institution policière.

« Lougans, identifié comme le numéro deux de cette structure, a été stoppé lors des échanges de tirs », a indiqué la PNH dans une autre note officielle.
D’autres figures connues, venues en renfort, ont également été blessées, dont « Chalè », chef du gang de Tokyo, et « Supò », en passe d’être promu à Clercine par ses alliés.
Dans le département du Centre, à Mirebalais, la police a poursuivi ses opérations. Le 3 mai 2025, plusieurs individus armés ont été tués et un fusil d’assaut a été saisi. Cette action vise à « rétablir l’ordre dans la région et à permettre le retour à la vie normale », selon la Coordination de Presse et des Relations Publiques.
« Ces opérations s’inscrivent dans notre engagement permanent à protéger et servir la population », a ajouté l’institution policière.
Ces interventions interviennent dans un contexte de crise sécuritaire généralisée où plusieurs communes, dont Kenscoff, Mirebalais et Tabarre, ont vu leur quotidien basculer sous la pression des gangs. La stratégie de la PNH, qui combine frappes ciblées et occupation temporaire du territoire, reste toutefois confrontée à de nombreux défis, notamment le manque de moyens logistiques, le déficit de renseignement sur certaines zones rurales, et la forte mobilité des groupes armés.
La Rédaction
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