Tabarre sous pression des gangs, MSF au bord de l’asphyxie médicale

Les responsables de Médecins Sans Frontières tirent la sonnette d’alarme dans un communiqué publié le 5 mai 2025. Leur hôpital à Tabarre, l’un des derniers centres de traumatologie fonctionnels à Port-au-Prince, frôle la saturation.

Dans cette enclave médicale devenue vitale pour des milliers d’habitants, l’équilibre ne tient plus qu’à un fil. Construit pour 50 patients, l’hôpital en accueille désormais plus de 70. Si le nombre franchit les 75, les portes devront se refermer aux blessés en urgence.

Depuis quatre semaines, les arrivées ne cessent. Près de 40 % des patients sont des femmes et des enfants.

« On improvise des lits là où on peut », témoigne le Dr Seybou Diarra. Mais les équipes sont épuisées et l’intensification des combats autour de l’hôpital complique chaque intervention.

Il ne s’agit plus seulement d’un défi logistique. L’hôpital lui-même devient une victime collatérale de la guerre qui déchire la capitale.

Loin d’un simple constat médical, l’alerte de MSF met en lumière l’effondrement d’un système de santé incapable de faire face à l’urgence.

La Rédaction

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