Alors que les écoles ferment les unes après les autres sous la pression des gangs, que des enfants abandonnent leurs cahiers pour fuir les balles, le Fonds National de l’Éducation (FNE) monte au créneau. Pas pour annoncer une aide d’urgence, mais pour menacer de poursuites ceux qui osent questionner sa gestion.
Dans un ton sec, l’institution nie avoir perçu les 19 milliards de gourdes que plusieurs voix accusatrices évoquent sur les réseaux sociaux.
Selon le FNE, les recettes n’auraient jamais dépassé un milliard depuis l’adoption de la loi de 2017. Pourquoi alors ce silence prolongé, ces écoles délabrées, cette opacité sur les projets financés ? s’interrogent plusieurs observateurs.
Le FNE brandit un ultimatum de 24 heures contre ses détracteurs. Un ton qui en dit long sur la distance entre l’institution et les réalités du pays.
L’institution fait tout de même savoir qu’une « liste provisoire » des écoles affectées, dans le cadre du projet PAEF, serait disponible. Une liste qui, comme les promesses, reste à actualiser.
Pendant ce temps, la vérité sur l’éducation en Haïti continue de s’écrire à l’encre de la peur et de l’oubli.
La Rédaction
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