
La crise migratoire en République dominicaine s’est intensifiée, prenant une tournure encore plus brutale pour les femmes haïtiennes. Alors que les expulsions massives poussent des milliers de personnes à fuir ou à vivre dans la peur constante, certaines femmes sont confrontées à une réalité sordide : le chantage sexuel exercé par des agents de migration.
Pour éviter d’être renvoyées en Haïti, elles sont contraintes de subir des violences sexuelles—un prix inhumain qu’elles paient pour prolonger leur présence sur le territoire dominicain.
Parmi ces victimes, le journal El País rapporte les propos de Ruth, une femme haïtienne vivant à Punta Cana et victime de ces abus. À chaque arrivée d’un bus de migration, elle cache ses enfants et se prépare à l’inévitable. Les viols sont devenus une monnaie d’échange face à un choix terrible : subir l’horreur ou être expulsée, selon le journal.
Comme elle, nombreuses sont celles qui préfèrent le silence, de peur que dénoncer leurs agresseurs ne mène à leur expulsion immédiate en Haïti—un pays qu’elles ont fui à cause de la violence et de la pauvreté.
Ces abus se déroulent en toute impunité, et les victimes n’ont aucun recours. La peur des représailles, l’absence de protection juridique et leur extrême vulnérabilité rendent toute dénonciation impossible.
Dans une société où les Haïtiens sont déjà marginalisés, ces femmes subissent une double précarité : celle du statut de migrant et celle de survivante de violences sexuelles.
La Rédaction
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