Coupure d’électricité à Péligre : entre riposte tardive de la police et perte de contrôle

Alors que la capitale est plongée dans le noir après l’arrêt de la centrale de Péligre, c’est une réalité plus large qui revient au premier plan : celle d’un État débordé et d’un territoire où les promesses faites aux citoyens de Mirebalais n’ont pas été suivies d’actions concrètes.

La coupure de courant n’a pas seulement été un acte de désespoir, elle a forcé les autorités centrales et la Police nationale d’Haïti à se réveiller après des mois d’atermoiement.

Les informations sur les opérations en cours à Mirebalais proviennent exclusivement de la Police nationale d’Haïti, qui rapporte l’engagement de ses unités spécialisées — UTAG et GIPNH/SWAT — dans des zones à haute tension comme Carrefour-Péligre.

Les gangs y dressent des obstacles pour bloquer les interventions, signe d’un enracinement qu’aucune mesure préalable n’a su freiner.

Ce contexte opérationnel se superpose à une dynamique plus préoccupante : la migration violente du gang de Canaan, aujourd’hui présent à La Chapelle après avoir quitté Saut-d’Eau. Cette extension géographique des foyers d’insécurité aurait nécessité une réaction coordonnée bien en amont.

En dépit de ces opérations policières, le sentiment dominant reste celui d’un État déconnecté des réalités du terrain.

Les réactions successives aux crises, plutôt que leur prévention, alimentent la défiance des communautés exposées quotidiennement aux violences armées.

La Rédaction