Une sortie universitaire s’est transformée en cauchemar le samedi 28 juin 2025, dans la région de Labadie. Une chaloupe transportant 27 étudiants en 3e et 4e année de la Faculté des sciences informatiques de l’Université Anténor Firmin (UNAF) a fait naufrage à Cadras, au large du Cap-Haïtien. Selon les premières informations, seuls six survivants ont été retrouvés jusqu’à présent. Douze décès ont été confirmés, tandis que neuf autres passagers restent portés disparus.
Ce drame vient assombrir davantage une semaine déjà marquée par la douleur, survenant quelques jours après l’explosion tragique d’un camion-citerne à Gonaïves, qui a coûté la vie à huit personnes. Ces deux incidents, bien que distincts, exposent la vulnérabilité persistante des citoyens dans un pays où l’encadrement sécuritaire et les infrastructures de transport sont gravement défaillants.
Selon des témoins, les étudiants participaient à une activité académique visant à renforcer la cohésion et l’échange entre les promotions. Le naufrage se serait produit après que l’embarcation, manifestement surchargée et mal équipée, ait rencontré de fortes vagues à proximité de la côte.
Les opérations de secours, menées par les garde-côtes locaux et des pêcheurs bénévoles, sont encore en cours pour tenter de retrouver d’éventuels survivants.
La communauté universitaire est sous le choc. Parents, enseignants et camarades expriment leur douleur et leur colère. L’absence de régulation stricte du transport maritime et l’indifférence des autorités quant aux normes de sécurité sont vivement dénoncées par plusieurs voix du secteur éducatif et de la société civile.
Alors que le pays s’enfonce dans une crise multidimensionnelle, ces pertes humaines successives rappellent cruellement l’urgence d’un encadrement rigoureux des infrastructures civiles.
La Rédaction