Transport scolaire : DIGNITÉ promet des autobus dans toutes les communes dès septembre, mais des doutes persistent

Le vendredi 4 juillet, la Compagnie de Transport scolaire DIGNITÉ a indiqué que toutes les communes et chefs-lieux de département devraient être pourvus d’un autobus scolaire à compter de septembre. Cette déclaration a été faite par le directeur général, Didier Benel, lors de la réception de nouveaux véhicules.

La flotte, composée de 26 autobus fournis par l’État, sera déployée dans plusieurs départements. DIGNITÉ présente cette mesure comme une réponse aux difficultés de mobilité rencontrées par les écoliers, en particulier dans les zones peu desservies.

En préparation de ce déploiement, une délégation visitera les départements du Nord et du Sud afin d’évaluer les besoins en matière de transport scolaire. Les résultats de cette évaluation permettront d’orienter la répartition des véhicules.

La direction de DIGNITÉ a également annoncé la mise en place d’un suivi pour encadrer l’utilisation des autobus à travers le pays. L’objectif affiché est de maintenir une régularité dans le service et d’ajuster les affectations selon les réalités locales.

Cependant, cette annonce reste à l’état de promesse. L’absence d’un calendrier précis et d’un mécanisme public de contrôle sur le processus de répartition interroge sur la faisabilité réelle d’une couverture nationale d’ici septembre.

Certains observateurs y voient une démarche avant tout symbolique, visant à projeter une image d’efficacité et d’action, alors même que les problèmes structurels du système éducatif restent entiers. La récurrence de ce type de communication officielle soulève la question de son usage à des fins politiques.

Dans un contexte marqué par une forte défiance vis-à-vis des institutions publiques, les promesses sans suivi tangible renforcent les frustrations des populations rurales. Plusieurs initiatives similaires annoncées dans le passé n’ont jamais abouti ou sont restées confinées à quelques zones ciblées.

En l’absence de transparence sur le financement, la maintenance des véhicules et la pérennité du service, cette opération soulève des doutes sur sa portée réelle au-delà de l’effet d’annonce.

La Rédaction