
Le nombre de sites accueillant des déplacés internes en Haïti est passé de 246 à 272 entre juin et juillet 2025, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Cette augmentation de 26 sites reflète principalement les attaques armées dans le département du Centre, où le nombre de sites est passé de 86 à 104.
Malgré cette hausse du nombre de sites, le nombre total de déplacés a légèrement diminué, notamment en raison de la fermeture de trois sites dans la capitale, qui hébergeaient plus de 6 500 personnes, relogées dans le cadre d’un programme gouvernemental.
Cette situation illustre un paradoxe : davantage de sites sont créés en province, tandis que la population globale de déplacés baisse légèrement.
La répartition géographique montre un déséquilibre marqué. 65 % des sites se trouvent en province, mais 91 % des déplacés vivent dans la capitale, soit 190 069 personnes. Port-au-Prince demeure la commune la plus touchée, avec 142 292 déplacés répartis sur 54 sites, tandis que dans le Centre et l’Artibonite, les populations déplacées restent concentrées dans quelques communes stratégiques.
Les écoles continuent de servir de refuges temporaires, avec 102 établissements accueillant plus de 81 000 personnes.
Plusieurs responsables du système educatif préparent des directives pour permettre la reprise des cours à l’approche de la rentrée scolaire, alors que la majorité des sites recensés ont été créés cette année en réponse aux violences armées dans le Centre.
La Rédaction