L’Union nationale des normaliens, normaliennes, éducateurs et éducatrices d’Haïti (UNNOEH) exprime sa profonde inquiétude face à l’absence d’accompagnement pour les familles, enseignants et écoles à l’approche de la rentrée scolaire fixée au 1er octobre 2025. Cette situation laisse de nombreux enfants à risque de rester à la maison, exacerbant ainsi les inégalités éducatives déjà présentes dans le pays.
Malgré les annonces du Ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) concernant la rentrée scolaire, peu de mesures concrètes ont été prises pour soutenir les acteurs éducatifs. Le coordonnateur de l’UNNOEH, Kensone Délice, a souligné que les familles, en particulier celles issues de milieux défavorisés, se retrouvent sans ressources ni orientations pour préparer efficacement la rentrée.
De plus, l’absence de formation continue pour les enseignants et le manque de soutien aux écoles fragilisées par l’insécurité et les crises économiques compromettent la qualité de l’éducation. L’UNNOEH appelle donc à une action immédiate du MENFP pour mettre en place des mesures d’accompagnement adaptées aux réalités du terrain.
Face à cette situation, l’UNNOEH et ses partenaires syndicaux ont lancé une campagne visant à mobiliser autour de quatre revendications majeures. Il s’agit de l’augmentation significative des salaires des enseignants, la mise en place d’une assurance santé universelle pour tous les agents éducatifs, l’adoption de mesures concrètes pour réduire les inégalités de genre dans le système éducatif, et un financement public renforcé pour bâtir une école inclusive, équitable et accessible à tous les enfants d’Haïti.
L’UNNOEH insiste sur le fait que, sans un accompagnement adéquat, de nombreux enfants risquent de ne pas pouvoir accéder à l’éducation, compromettant ainsi leur avenir et celui du pays.
La Rédaction