La Commission pontificale pour la protection des mineurs a publié son deuxième rapport annuel, mettant en avant l’importance d’une écoute active des victimes et de mécanismes transparents. Le document présente des lignes directrices visant à renforcer la responsabilité de l’Église face aux abus sexuels, tout en favorisant un climat de réparation durable.
Cette approche résonne particulièrement dans le contexte haïtien, où la violence armée a déjà déplacé plus de 200 000 enfants à travers le pays, selon l’OIM. Dans plusieurs zones de Port-au-Prince, les attaques de gangs ont contraint des familles entières à fuir, laissant de nombreux mineurs sans accès à l’école, aux soins ni à une protection de base.
Le rapport recommande la création d’espaces sécurisés où les victimes puissent être entendues et accompagnées. Il insiste sur la nécessité de publier des déclarations officielles reconnaissant le tort causé — une pratique qui pourrait inspirer les institutions religieuses en Haïti confrontées à des situations similaires.
Des associations locales rapportent que des centaines de mineurs ont été victimes de violences sexuelles lors des affrontements entre gangs, notamment dans les quartiers de Cité-Soleil et de Croix-des-Bouquets. Les structures d’accueil manquent cruellement, et de nombreux cas demeurent non signalés, faute de procédures claires et sécurisées.
Le rapport vaticanique met également l’accent sur la formation et la sensibilisation au sein du clergé et des communautés religieuses. Des programmes adaptés aux contextes locaux sont encouragés pour faciliter la guérison collective et prévenir de nouveaux abus.
La Commission appelle à renforcer les réseaux internationaux d’échange et de signalement, afin d’uniformiser les pratiques et d’assurer une protection réelle. Dans un pays comme Haïti, où des enfants sont également tués dans les attaques armées, ces mécanismes peuvent contribuer à une meilleure prise en charge et à une responsabilisation accrue des acteurs religieux et institutionnels.
La Rédaction
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