Le Conseil municipal de Cap-Haïtien a déclaré, le 5 décembre 2024, un état d’urgence environnementale pour une durée de six mois renouvelable. Cette décision, prise après des délibérations en séance ordinaire, vise à répondre aux récentes catastrophes naturelles ayant frappé la ville et à prévenir de futures crises environnementales.
Face aux risques croissants d’inondations, d’éboulements, de glissements de terrain et de tremblements de terre, le Conseil municipal a jugé nécessaire de mobiliser des ressources financières, humaines et matérielles. Ces efforts visent à protéger les populations vulnérables, restaurer les infrastructures essentielles et mettre en œuvre des travaux d’aménagement pour réduire les impacts des phénomènes naturels.
Par ailleurs, les récentes pluies diluviennes ont causé des dégâts considérables à Cap-Haïtien, classé patrimoine national depuis 1995. Ces événements ont mis en lumière l’urgence de mesures concrètes pour protéger les habitants, le patrimoine, et l’environnement.
Mesures annoncées
Le décret municipal détaille plusieurs actions prioritaires :
1. Protection des sinistrés : Assistance directe aux populations touchées par les récentes catastrophes.
2. Réhabilitation des infrastructures : Réparation des routes, ponts, réseaux d’assainissement et électriques.
3. Aménagement préventif : Travaux de drainage et mise en place d’un comité de gestion des bassins versants du Morne du Cap.
4. Sanctions contre les constructions illégales : Suspension des chantiers non autorisés, démolition des bâtiments illégaux, et mise en place de zones interdites aux nouvelles constructions.
Appel à la collaboration et soutien extérieur
Pour assurer le succès de cette initiative, le Conseil municipal sollicite l’appui des autorités nationales, des partenaires internationaux et des organisations locales. Les habitants sont également appelés à coopérer pour l’application des mesures et à contribuer à la restauration des conditions de vie normales dans la commune.
Les mesures incluent des sanctions sévères pour les constructions non conformes, notamment des amendes allant jusqu’à 25 000 gourdes et des démolitions pour les habitations illégales. Le décret, applicable dès sa publication, vise à renforcer le contrôle des aménagements dans des zones critiques telles que le Morne du Cap et les zones côtières.
Cette déclaration d’état d’urgence marque une étape cruciale dans la gestion des risques environnementaux à Cap-Haïtien. En protégeant les habitants et en préservant son patrimoine, la commune affirme son engagement pour un développement durable et résilient face aux défis climatiques.