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Dans un contexte marqué par une escalade de la violence en Haïti, la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) a pris des mesures significatives pour lutter contre le banditisme en émettant des avis de recherche à l’encontre de plusieurs individus, dont deux anciens parlementaires, Nenel Cassy et Alfredo Antoine. Cette annonce a été faite lors d’une conférence de presse tenue ce mardi 18 février à Clercine, au cours de laquelle les autorités ont détaillé les accusations portées contre les suspects.

Les avis de recherche émis par la DCPJ ciblent plus d’une dizaine de personnes impliquées dans les récentes vagues de violence à Kenscoff. Parmi elles, Nenel Cassy et Alfredo Antoine, deux figures politiques de premier plan et anciens membres du Parlement haïtien, sont accusés d’activités criminelles graves, notamment de complot contre la sécurité intérieure de l’État, de financement d’organisations criminelles et de complicité dans des assassinats.

Les autorités haïtiennes soupçonnent ces ex-parlementaires d’avoir entretenu des liens avec des gangs armés responsables de l’aggravation de la situation sécuritaire du pays. Ces accusations renforcent les soupçons qui pèsent sur certaines personnalités politiques haïtiennes, suspectées d’entretenir des relations avec des groupes criminels pour asseoir leur pouvoir ou défendre leurs intérêts personnels.

L’affaire des anciens parlementaires ne constitue pas un cas isolé. La DCPJ a révélé l’existence d’un réseau de complicité criminelle, en lien avec les événements violents de Kenscoff. Lubens Laurent, un individu identifié comme acteur majeur de ces violences, est accusé d’avoir organisé une attaque contre les forces de l’ordre pour entraver leurs opérations. Il aurait notamment déversé de l’huile sur la route que devait emprunter la police, mettant ainsi en danger la vie des agents et compliquant la lutte contre les gangs.

Dans le cadre de cette enquête, la DCPJ a également publié seize autres avis de recherche. Parmi les personnes recherchées figurent Prinvilus Guito, Geffrard Nicolas et Joseph Sylverdieu, suspectés d’implication dans des activités criminelles, notamment le financement de gangs et la complicité dans des meurtres.

Ces révélations mettent en évidence l’ampleur du problème sécuritaire en Haïti, où des groupes armés déstabilisent les institutions de l’État. Les autorités policières et judiciaires font face à un défi majeur pour éradiquer l’influence de ces gangs et démanteler les réseaux de soutien qui leur permettent d’opérer en toute impunité.

En réaction à l’avis de recherche lancé contre lui, Alfredo Antoine s’est exprimé sur les réseaux sociaux. Dans un premier temps, il avait décidé de se rendre à la Direction Centrale de la Police Judiciaire tout en soulignant qu’il était un citoyen authentique et n’avait aucun lien avec des bandits armés.

Dans un second temps, l’ex parlementaire ne s’est pas finalement rendu à la DCPJ. Semble-t-il que ses avocats l’ont conseillé de ne pays y aller pour ne pas se faire arrêter, et optant pour une autre démarche.

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