
La coalition Safeguarding Health in Conflict (SHCC) a recensé 39 incidents de violence ou d’entrave aux soins de santé en Haïti en 2024, contre 42 en 2023. Ces incidents ont coûté la vie à trois professionnels de santé et entraîné l’enlèvement de quatre autres, tandis que 20 établissements ont été attaqués, selon le rapport publié par l’organisation.
La violence persistante, les massacres et les conflits entre gangs continuent de fragiliser un système de santé déjà précaire. La recrudescence des agressions dans et autour des établissements force de nombreux hôpitaux et cliniques à fonctionner avec des capacités réduites, certains devant même fermer temporairement.
Les attaques ciblant le personnel et les infrastructures médicales compromettent gravement l’accès aux soins pour la population, en particulier pour les femmes et les enfants. La fuite de nombreux professionnels de santé accentue la pénurie de personnel, limitant l’offre de soins essentiels dans plusieurs régions du pays.
Selon le rapport de la SHCC, environ 40 % des effectifs du secteur ont été affectés par la violence ou la migration, ce qui met en danger les patients et réduit la capacité du système à répondre aux besoins sanitaires de la population.
Les données recueillies via des projets de collecte de données et des mécanismes de partage d’information des agences humanitaires montrent également que la crise pousse de plus en plus de Haïtiens à chercher des soins à l’étranger, notamment en République dominicaine, illustrant la gravité de l’impact de l’insécurité sur le système de santé national.
La Rédaction