GARR dénonce un viol collectif d’une migrante haïtienne par des agents du gouvernement dominicain

Une nouvelle affaire de violences sexuelles visant une ressortissante haïtienne a éclaté en République dominicaine. Selon des informations recueillies par le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR), cinq agents dominicains seraient impliqués dans le viol collectif d’une migrante, le 29 juillet dernier, près de l’aéroport international Las Américas.

La victime aurait été interceptée par des agents alors qu’elle quittait l’aéroport. Soumise à des fouilles, elle se serait vue réclamer son passeport, resté à l’Ambassade des États-Unis pour des démarches administratives. Les agents auraient alors insisté pour qu’elle les accompagne, prétendant vouloir vérifier la situation.

Au lieu de cela, la migrante a été conduite de force dans un quartier connu sous le nom de « Tres Ojos », où elle affirme avoir été dépouillée de 1 000 dollars américains et de 10 000 pesos dominicains. Deux policiers en uniforme l’auraient ensuite emmenée vers un autre lieu, avant de l’acheminer dans une zone boisée près du « Faro a Colón », où s’est produit le viol collectif.

Le GARR, qui dénonce une agression « ignoble » dans une note publiée le 7 septembre 2025, rappelle que ce type d’incident n’est pas isolé. L’organisation cite notamment le cas de Stephy Graph Cadichon, violée en septembre 2023 par un agent dominicain à l’aéroport Las Américas, alors qu’elle était accompagnée de son enfant de quatre ans.

Un autre cas emblématique remonte à avril 2024, lorsqu’une adolescente haïtienne de 14 ans a été victime d’un agent de migration lors d’une opération nocturne. Ces affaires s’ajoutent à une série d’accusations visant les forces de l’ordre dominicaines, soupçonnées de violences et d’abus répétés contre des migrantes haïtiennes.

Pour plusieurs observateurs, ces épisodes traduisent l’existence d’un climat de prédation sexuelle et d’impunité au sein des institutions dominicaines. Les critiques dénoncent également une dimension raciale et discriminatoire dans le traitement réservé aux femmes et filles haïtiennes en situation migratoire.

La Rédaction

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